Prendre soin de soi durant un court séjour en Asie du Sud-est : l’expérience d’une Nouille.

Comme je suis sujette à la dermite séborrhéique et qu’en plus j’ai des cheveux compliqués, j’ai mis au point un petit rituel avant le grand départ afin d’être tranquille une fois sur place et durant tout le séjour. J’ai déjà fait l’erreur dans le passé de partir dans un nouveau pays sans avoir prévu quoique ce soit comme soin en amont, je me suis dit que cette fois-ci, je ne me ferais pas avoir ! Surtout avec 18h de trajet en avion et les différences de températures assez nombreuses et radicales. Et puis comme je ne voulais emporter aucun liquide afin de passer en cabine sans soucis, que je savais que je devais repasser la redoutable biosécurité néo-zélandaise et qu’en plus je souhaitais voyager vraiment léger, j’ai décidé de n’emporter aucune huile ni beurre de karité. Et ma mission fut plutôt à moitié remplie au final^^. Car c’était sans compter ma chevelure et l’humidité tropicale sans huile végétale à portée de main…

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Préparation en amont :

En ce qui fut le cas de mon visage, un gommage léger au bicarbonate de soude sur les zones à problème 3 jours auparavant afin de mater ma dermite avant même qu’elle essaye de se pointer. Suivi ensuite de yaourt en masque puis de 4 gouttes d’huile de marula.

La veille ce fut une super recette de Navet Sauvage qui consiste en du jus de citron, du miel et du persil finement haché afin de désencombrer le teint sur du moyen terme. Si vous parvenez à mixer tout ça, faites moi signe car cela s’est révélé catastrophique de mon côté^^. Donc je me suis résignée à surtout hacher finement le persil. Masque d’une vingtaine de minutes à poser, rinçage eau tiède suivi de 4 gouttes d’huile de marula. Teint clair et net, pores plus petits et pas de réaction cutanée avec ma peau sensible. Parfait ! On évite juste cela de jour car la recette contient du citron.

En ce qui concerne les cheveux, la semaine en amont ce fut exclusivement du no-poo avec un shampoing aux oeufs puis un masque composé de farine de pois chiche mixée à de l’eau tiède, un oeuf, du vinaigre et de l’argile blanche que j’ai effectué juste la veille. J’ai procédé ainsi car je n’allais emporter que du shampoing solide maison et je sais pertinemment que mes cheveux n’aiment pas trop le shampoing à long terme.

Enfin et surtout, on oublie pas de couper ses ongles bien courts pour être tranquille. Et de se raser de près pour les monsieurs comme les madames qui le souhaitent au vue des 18h de vol et des premiers jours à chercher un supermarché pas loin de soi. Expérience qui parle pour ce qui est de trouver un supermarché en milieu étranger.

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Dans ma trousse encore plus compacte et petite qu’avant : lingettes anti bactérienne (la version gel m’était interdite), savon artisanal à l’avoine, shampoing solide, cup, gant microfibre artisanal, pince à épiler, brosse à dent, déo maison, chouchous sans métal, huile essentielle de géranium contre les moustiques et ma Tangle teezer qui ne me lâche plus. Et aussi une crème antibiotique kiwi format mini contre les infections cutanées qui m’a en fait était très utile*.

Une fois sur place :

J’ai utilisé pour me nettoyer le visage juste mon gant maison en microfibre 100% polyester tout doux. Je l’humidifiais et le passais rapidement sur mon visage en fin de journée sous la douche afin de retirer la pollution, la transpiration et le sébum causés par la chaleur très humide et l’air de la ville de Saigon. Suivi d’une fois tous les 3 jours d’un masque au yaourt acheté sur place ou d’une banane bien mûre tombée afin de nourrir et réhydrater ma peau. Et c’était tout ! Et j’avais une très jolie peau malgré mes cernes et le fait que je suis rapidement tombée bien malade. Pas de tiraillement, de ridules ou bien même de démangeaisons bien caractéristiques de la dermite. Ce qui est pourtant mon point faible quand je voyage d’un pays à l’autre, quand je suis vraiment fatiguée/malade ou lors d’un Road trip. Je pense que la chaleur moite aidait en fait à réguler ma peau correctement en fluidifiant le sébum (oui je sais, c’est glamour) et que la nourriture sur place correspondait vraiment aux besoins de ma peau.

Je n’ai pas eu besoin de plus, même pas d’ utiliser mon shampoing solide sur mon visage comme je l’imaginais à cause du climat et de la pollution. Chose que je fais de temps en temps en Nouvelle-Zélande et qui me réussie plutôt bien ponctuellement afin de me débarrasser d’une couche de poussière, de sable ou encore de crème solaire. Ou encore notamment d’utiliser du thé. Pourtant ce n’est pas ce qui manquait au Vietnam. Je suis allée aussi dans le delta du mékong entre deux donc je n’ai pas subi non plus la pollution atmosphérique tout le séjour. Et j’ai fais comme toutes les jeunes filles, j’ai porté un masque médical pendant une bonne partie du voyage. J’aime bien me fondre dans le décors si je le peux et si en plus cela peut aussi m’éviter les particules de pétrole ou de diesel… Et c’était assez facile de loin avec mes cheveux auburn (totalement à la mode en Asie) et ma petite silhouette d’ado de ne pas être trop visible en tant que touriste occidentale. Bon par contre de près on se faisait très vite remarquer en fait justement de par notre petite taille bien anormale pour des occidentaux. Nous avons été un peu des centres d’attention pour les Vietnamiens au final, mode furtif raté Nouillémie.

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Pour les soins du corps, j’ai acheté sur place un rasoir (que j’ai jeté avant d’entrer dans l’aéroport pour le retour) et mon savon à l’avoine surgras suffisait largement à maintenir ma peau souple et comme savon de rasage. Les grains d’avoine figés dans le savon faisaient aussi office de gommage, même Monsieur a apprécié de se raser avec une ou deux fois durant le séjour. Pas besoin d’huile ou de crème et pas de réaction allergique. Parfait !

* Par ailleurs j’ai utilisé pendant les 4 premiers jours de mon voyage une crème de pharmacie sur des brûlures que je m’étais faite au travail (juste trois jours avant mon départ) et qui ont commencé à s’infecter étrangement arrivée au Vietnam. Surement le climat lourd et humide car auparavant mes brûlures étaient pourtant propres et en bonne voie de guérison par mes soins. Parfois la médecine moderne se révèle vraiment utile et efficace.

Petit point d’ailleurs sur les moustiques : j’ai abusé du géranium d’Egypte sur mes pieds et mon cou le soir lorsque je sortais à Ho Chi Minh. Je me couvrais le reste avec un legging, un robe et une veste. Et je n’ai pas été piqué. Par contre avant de partir au delta du Mékong, j’ai tout de même acheté une crème spéciale locale car étant allergique aux moustiques, je ne voulais prendre aucun risque et le deltat est vraiment un endroit sensible.  Je réservais la crème pour le corps et l’huile essentielle pour mon visage. Et j’en ai mis partout. Enfin presque. En revenant du delta, j’ai en fait eu la surprise de découvrir des tas de piqures sur le derrière. La classe, on l’a ou on ne l’a pas. Tout ça pour dire que la crème locale et l’huile essentielle de géranium d’Egypte fontionnent bien au Vietnam^^. Par chance incroyable, je me suis aussi rendue compte que je ne fais pas de réaction allergique aux moustiques vietnamiens. Le gros soulagement.

Je me suis lavée les dents avec mon savon le premier jour avec le vol puis avec le dentifrice bio de Monsieur en format 90 ml. J’aurais pu faire au savon pendant une dizaine de jours mais Monsieur avait un dentifrice bio neuf donc bon. Pourquoi se priver.

Dans l’avion au retour, j’ai utilisé le sachet de ma tisane de camomille offerte par la compagnie aérienne afin de nettoyer ma peau et de lui redonner un coup de frais. Par contre j’ai du faire super vite parce que les hôtesses étaient pressées de débarrasser les ordures à peine les boissons distribuées. Ce qui est assez gênant en fait avec les boissons brûlantes comme du thé.

Enfin pour mes cheveux, j’ai malheureusement pas eu assez de temps pour trouver la routine qui leur aurait convenue. Parce que mes cheveux n’ont pas supporté le climat local et/ou la pollution. C’était une tignasse bien moche et gonflée emplie de frisottis. Et même avec un shampoing solide enrichi de lécithine de soja pourtant assez efficace en Nouvelle-Zélande. J’ai retrouvé mes cheveux comme ils étaient avant dans ma ville natale française bien humide. Que du bonheur.  Je pense que du yaourt suivi d’une seule goutte d’huile végétale à rincer sous la douche aurait fonctionné comme en Australie. Ou uniquement du no-poo. Malheureusement je n’avais pas d’huile sous la main et le séjour était trop court pour que j’en achète spécialement pour ça. Il n’existait que des grosses bouteilles. Alors j’ai fait ce que faisaient toutes les occidentales : chignon de la résignation tous les jours. Et une fois j’ai même osé utiliser un shampoing/conditionner en échantillon d’un hôtel qui contenait du silicone. Oui, exprès. Afin de préserver un peu mes cheveux de l’humidité ambiante. Et cela a fonctionné assez et pendant deux jours. Donc c’est vraiment en cas de désespoir ce genre d’astuce et en attendant de trouver une routine de façon ponctuelle. Par contre on m’a offert un peigne en corne, qui est vraiment sympa pour coiffer des cheveux fragiles et faire des coiffures avec. Et ça prend encore moins de place dans le sac. Dommage cependant que sa qualité soit pas si bonne, il a déjà des éclats sur quelques dents. Je suis une vraie brute^^.

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Le mot de la fin :

Comme par hasard, en rentrant en Nouvelle-Zélande, j’ai retrouvé aussitôt une jolie matière capillaire. Comme quoi, chaque routine peut différer selon le lieu où on se situe. Et en contre partie, ma peau a été un désastre pendant 2 semaines, juste pour le fun.

8 réflexions sur “Prendre soin de soi durant un court séjour en Asie du Sud-est : l’expérience d’une Nouille.

  1. Coucou
    Tous mes meilleurs vœux à toi et ton homme ♥ pour cette nouvelle année , je te souhaite beaucoup de belles choses et de rencontres
    Dis c’est vrai ça marula , kézako 🙂 et Tangle teezer ou puis je en trouver une de qualité
    Je t’embrasse bien amicalement

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    • Bonne année Patricia et à ta petite famille !
      C’est vraiment gentil, j’espère aussi que ce sera une superbe année pour toi !

      L’huile de Marula c’est un peu l’huile d’argan du pauvre^^. Elle n’a pas d’odeur et pénètre super vite cependant. Je vais faire un article prochainement à ce sujet !
      La tangle teezer c’est super quand on voyage et qu’on ne veut pas accumuler peigne et brosses en plus d’avoir un truc léger et qui supporte facilement le sable ou l’eau. Ou qu’on aime se peigner les cheveux encore humides ou sous la douche. Sinon ce n’est peut être pas si intéressant. J’ai fait un article à ce sujet.
      Si tu es intéressée par une vraie et pas chère, c’est ici que je l’ai eu et ils livrent à l’internationnal :
      http://www.beautybay.com/tangleteezer/

      Bonne journée !

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  2. Aaaah je suis TROP contente que ça t’ai plu, ma recette! On est d’accord, c’est quasiment inmixable. Comme toi, j’ai haché ça à la main et j’ai fini par ajouter un fond d’eau et j’en ai fait des petits glaçons verts pour en avoir en avance. C’est la première fois que je vois un masque visage agir visiblement le pore rebelle.

    Et sinon j’ai bien ri en lisant tes (mes)aventures. Et suis définitivement séduite par l’huile essentielle de géranium. Le mythe de la citronnelle, ça va un peu! Vivant dans le sud de la France, les moustiques c’est de Mars-Avril à Novembre et j’en ai marre de me faire vidanger tous les soirs.

    Compassion par ailleurs pour les cheveux fourbes. Les miens sont plutôt sympas, un peu gras, mais je leur pardonne. Par contre en voyage, ils me la font à l’envers dès qu’ils n’ont pas leur dose de calcaire décapant. Moi qui pensais leur faire plaisir en les lavant avec des eaux plus douces, que nenni. Ils aiment le bon gros calcaire qui fait craqueler la peau. Soit. 😉

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    • Bonjour !

      Oui cela fonctionne vraiment bien, aussi chouette que le ghassoul dont je n’ai plus accès. Alors je suis vraiment contente !
      Il m’arrive toujours des tas d’aventures ou mésaventures, c’est hallucinant. J’en aurai des choses à raconter. Au moins on ne s’ennuie pas avec la Nouillémie :D. Au moins cela fait rire les amis.

      C’est pas banal le coup du calcaire pour tes cheveux. Je pense qu’ils leur faudrait un temps d’adaptation plus longue pour qu’ils s’adaptent et se régulent mieux (car justement habitués au calcaire décapant) mais malheureusement c’est sur plusieurs semaines voir mois, choses qu’on a pas en vacances.

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  3. Bonjour,

    Je viens de trouver votre blog, je le trouve intéressant, vous avez de la chance de voyager ainsi ! x)
    J’aimerais tenter vos astuces contre la dermite sébhorréique x) J’ai vraiment un problème avec ça et les huiles que je mets sur ma peau ont tendance à me donner des boutons même l’huile de jojoba qui est censée ne rien faire :/

    Dites, dans un article, j’ai vu que vous utilisez la nomination auburn pour parler de vos cheveux, je n’ai jamais compris qu’elle était la couleur en fait. C’est juste du châtain à reflet roux ?

    Merci, bonne année au passage ^_^

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    • Bonjour et bonne année aussi !

      Oui, c’est un châtain avec des reflets cuivrés bien visibles. Une sorte de couleur « chatain-roux » qui vire certains jours nettement au roux et d’autres jours un peu moins. Dans les pays anglo saxons on définit cette couleur plus facilement par « auburn » et ma couleur est exactement celle là quand on tape « auburn cheveux » dans Wikipédia^^. Une sorte de couleur intermédiaire comme le blond vénitien.

      Ce n’est pas vraiment de la chance le fait que je voyage, c’est simplement pour avoir du travail^^ (mes vrais voyages sans travail furent le Québec, l’Italie et le Vietnam). Mais j’avoue que cela reste agréable malgré certains inconvenients.

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