Choisir son huile végétale et savoir la conserver : pas si facile !

Outre le fait que trouver une huile végétale adaptée à sa peau capricieuse est déjà en soi un véritable parcours du combattant, il existe aussi la difficulté d’en trouver une de bonne qualité. Et d’ensuite la conserver de façon optimale. Le truc assez complexe donc, voir même en fait parfois impossible selon son huile. Vous allez vite comprendre pourquoi.

Par contre, je vous rassure tout de suite, c’est bien moins compliqué pour les cheveux*

Mais commençons par le début :

 Il vous faut donc une huile végétale pour nourrir, hydrater ou simplement prévenir la déshydratation cutanée et vous vous êtes joyeusement renseigné (pendant des heures, des jours ou même des mois :D) laquelle serait la plus adaptée selon votre type de peau. Il ne vous reste plus qu’à l’acheter à présent ! Oh joie ! La partie la plus facile normalement.

Et bien en fait non^^

Il va y avoir tout un tas de facteurs à prendre en compte pendant votre choix comme notamment le fait de prêter bien attention aux subtils pièges qu’adorent nous poser les commerçants.

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Un bel exemple à ne pas reproduire : les gros contenants transparents en pleine lumière^^

Voici les conseils pour s’en sortir en magasin ou en ligne :

– Dans un premier temps, la qualité de l’huile joue énormément sur les résultats désirés. Si vous devez vous l’appliquer sur le visage par exemple, choisissez obligatoirement une huile vierge (avec la mention raw ou encore unrefined pour les anglo-saxons), pressée à froid (cold-press) et si possible biologique (organic). Une huile non pressée à froid sera en effet chauffée à haute température pour être extraite, ce qui endommage sérieusement ses propriétés, une « non vierge » sera quant à elle transformée avec également une grosse perte de bienfaits (voir anéantissement total^^) et enfin le fait qu’elle soit biologique évite normalement une concentration de pesticides. Si une de ces mentions est omise sur le packaging, vous pouvez être sûr que votre huile ne sera pas géniale pour votre peau ou aussi bien qu’elle le prétend. Et les commerçants n’hésitent pas à mettre seulement une ou deux de ces mentions bien en avant, omettant ainsi le reste. On tombe malheureusement vite dans le piège.

 – Ensuite, il y’a aussi le choix du contenant dans lequel elle est stockée. Evitez ainsi au maximum les grands contenants. L’huile rancie en effet plus facilement dans les grands contenants. L’huile est conservée durant de longues périodes en magasin, a traversé le pays pour atterrir sur l’étalage avec pas mal de changements de températures subie en cours de route et reste encore finalement à une température non optimale sur ces étalages. Donc si vous pensez faire une affaire en achetant un bidon énorme, en fait pas vraiment (à moins que ce soit juste pour votre longue crinière ou votre corps, alors là oui). Un contenant de 30ml, 50ml ou 100ml maximum est une meilleure idée.

 – Le choix de l’emballage de ce même contenant par son vendeur est aussi important. L’idéal est un packaging opaque ou en verre foncé. C’est ce que vous voyez assez facilement dans les magasins bio d’ailleurs. L’objectif est de protéger l’huile de la lumière et ralentir ainsi son oxydation. J’ai même vu un jour, dans un magasin coréen, de l’huile de sésame préservé dans un petit bidon métallique. Une idée assez sympa ! Cependant vous pouvez prendre une huile de 30ml qui n’a pas de contenant foncé ou opaque car en général le fabriquant a pris les précautions nécessaires pour bien l’emballer auparavant. Et ce sont des huiles dites « cosmétiques », spécialement choisies au début du procédé d’extraction. Ce sera noté dessus normalement. Attention de bien vérifier le « pressé à froid, vierge et bio » à ce moment là.

– Attention également à la date de péremption ! Le truc bête qu’on oublie toujours pour ce type d’achat^^ Evitez donc une huile qui ne sera plus consommable le mois suivant si vous n’avez pas prévu de l’utiliser aussi vite.

– Enfin, vous pouvez donc très bien prendre votre huile dans le rayon alimentaire de votre magasin si celle-ci est pressée à froid, vierge, dans un contenant opaque, petit ou moyen (100ml environ) et enfin idéalement bio.IMG_20141010_132753

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Une fois achetée pour la conserver au mieux : 

Je trouve que c’est sur ce point qu’on est malheureusement assez peu renseigné finalement.

Saviez-vous par exemple que les huiles de germe de blé, de noix, noisette, de carthame, de nigelle, de pépin de raisin ou encore de chanvre se conservent au frigo ?

 Et qu’ en fait une grande majorité des huiles végétales se conservent en dessous de 10 degrès ? Pas évident je conçois, surtout pour une vadrouilleuse comme moi.

Ne paniquez pas, il existe quelques astuces !

– Déjà vous pouvez choisir des huiles qui s’oxydent peu naturellement comme celles de sésame, jojoba (qui est une cire en fait), olive, avocat, ricin, argan, amande douce, macadamia ou coco. Celles-ci n’ont pas besoin d’être au frigidaire mais simplement à l’abri de la lumière et d’écarts trop forts de température. C’est ce que je fais personnellement quand je suis en période stable. Voici d’ailleurs une liste très intéressante produite par le site Aromazone à ce sujet.

– Ajouter quelques gouttes de vitamine E. C’est un conservateur naturel qui est parfait avec les huiles végétales dans le sens où il renforce leur conservation mais aussi leurs propriétés nutritives.

– Les transférer dans des tout-petits contenants si vous avez décidé de les emporter dans la salle de bain. Ainsi le reste de l’huile est bien à l’abri au frigo ou dans votre cave/garage au frais.

– Les huiles de lin, de bourrache, rose musquée, chanvre et onagre sont très fragiles. C’est une vraie misère d’en obtenir non à moitié rances et elles ne se conservent qu’une cinquantaine de jour une fois ouvertes dans le frigo. Honnêtement je ne les conseille pas du coup car souvent chères de plus.

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Beurre et huileL’astuce de la survivor : Pas envie de vous casser la tête avec tout ça ? Choisissez un beurre végétal ! Il ne rancit pas avant des mois, supporte parfaitement des températures extrêmes et la luminosité, reste très souvent solide et peut même s’adapter à votre type de peau comme celui de karité. Par contre si votre visage préfère vraiment une huile, choisissez-en une peu fragile que vous transférez peu à peu dans un petit contenant. Pour le reste du corps et les cheveux, les beurres végétaux s’adaptent parfaitement selon leur provenance, ce serait dommage de s’en priver.

Le bonus en plus VDM : Et ben malgré tout ça, on peut encore avoir des mauvaises surprises. J’ai réussi à tomber sur une huile de coco pressée à froid, vierge et même bio rance. Je suis un peu dégoutée^^ Mais cela arrive malheureusement assez souvent dans les pays chauds car les vendeurs les conditionnent principalement dans des bocaux transparents. Et le combo lumière/chaleur, ce n’est pas vraiment le combo gagnant :D.

* Si cela concerne en effet simplement le choix d’une huile capillaire, faites juste attention à utiliser une huile pressée à froid, à la date de péremption éloignée et vierge. Le reste aura bien moins d’incidence car l’huile pénètre rarement le cheveu (à l’exception de certaines comme celle de coco) et à surtout besoin d’être nourri et lubrifié.

3 réflexions sur “Choisir son huile végétale et savoir la conserver : pas si facile !

  1. Le coup de la conservation de certaines huiles au frigo me laisse pantoise ! Mais ça expliquerait aussi pourquoi mon huile de germe de blé a ranci aussi vite… ! Du coup merci pour cet article 🙂
    Je crois que je préfère prendre des huiles costaudes : argan, avocat, olive : des valeurs sûres ! Et la chance d’avoir une peau qui aime globalement toutes les huiles (sauf amande douce et noisette, allez savoir ^^ !) et qui n’est pas (trop) sensible dès que le produit est nickel. Et puis bien-sûr, le beurre de karité est l’un de mes meilleurs potes !

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    • Oui et c’est assez fou qu’on ait aussi peu de renseignements à ce sujet.
      Pour ma part, je ne prends que des huiles costaudes ou du beurre de karité en effet ! Pas de risque ainsi 😀
      Enfin là depuis deux mois je tente de me débrouiller sans karité mais c’est vraiment pas la joie^^ Je vais faire un ultime essais avec de l’huile de sésame et si ça ne marche pas non plus, je lâche l’affaire et je commande du karité. Au moins j’aurai essayé^^

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  2. Bonjour

    en effet, c’est un problème, cette histoire de contenants, et je cherche depuis une semaine une huile de coco (bien entendu, vierge, bio et première pression à froid) en bouteille teintée, sans succès. Par contre, je cherche plutôt un demi ou un litre. Très à l’écoute de vos conseils !
    Merci d’avance 🙂

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